Mon premier roman, Jouissance et Vacuité est né de mon désir de rompre avec mes conditionnements, notamment religieux. Il a pour toile de fond, la religion mormone (église de Jésus-Christ des Saints de derniers jours), dont j’ai été membre depuis la naissance. il est inspiré de ma propre histoire.

Je déroule les épisodes de vie les plus marquants de l’héroïne en traversant les trois étapes de l’évolution humaine : 

La naissance : l’étape où l’on apprend à mimer, à obéïr, le temps où l’on ressent. Cette étape inscrit des fragments de situations fortes en émotion qui influenceront -consciemment ou non- les choix futurs.

la connaissance : l’étape où l’on vit des choses, le temps où l’on réfléchit. Nous commençons à faire des choix bien que certains sont encore liés aux conditionnements précédents

la renaissance : l’étape où l’on prend conscience de sa véritable nature, où l’on se défait ce qui ne nous ressemble pas pour incarner son authenticité spirituelle. C’est le temps où l’on vit au présent, délivré.e de ce qui précède comme de ce qui suit.

J’ai choisi de mettre en lumière ce que les croyances, les émotions, l’interprétation ou le sens que l’héroïne (et tout un chacun) donne à ses expériences lui propose une vision d’elle-même et des autres qui la prédispose soit à s’en remettre à une autorité extérieure pour conduire sa vie, soit à s’appuyer sur sa véritable nature et ses convictions profondes pour créer une vie qui lui ressemble en pleine conscience. 

C’est lorsque j’ai rompu le lien avec ma religion que j’ai pu mettre un point final à mon roman. Il m’a fallu 10 années pour en prendre la pleine responsabilité, le faire évoluer en même temps que j’évoluais afin qu’il atteigne la conclusion qui me ressemble aujourd’hui et le publier. 

Le titre du roman n’est apparu comme une évidence avant même que je trace les premières idées. 

Jouissance dans le sens charnel mais plus largement de l’abondance, ce dont on jouit à chaque instant, notamment de la vie. 

Quant à Vacuité, ce mot signifie le vide, mais aussi le vide en soi, le vide de nos actions, de nos réactions, l’absence de sens ou le manque. 

L’héroïne, au fil des chapitres, de ses expériences et de ses prises de conscience, fait évoluer la jouissance vers le vide et la vacuité se mute en abondance. 

Ce roman nous interroge sur l’ombre et la lumière, l’ignorance et la conscience, le bien et le mal, la jouissance  et la vacuité, sur le mouvement de la vie, la résilience et la connaissance de soi.