
Il arrive un moment où quelque chose bloque dans sa vie, sur un domaine ou un autre et nous ne savons pas toujours comment régler notre problème car nous ne savons pas vraiment où chercher son origine.
Après quelques temps de réflexion, d’observation et d’expérimentation, j’ai distingué 5 domaines de vie avec lesquels nous composons notre vie (5 planètes).
J’entends par environnement, à la fois l’espace/le lieu où nous vivons (intérieur/extérieur) mais aussi, les personnes dont nous nous entourons. Dans cet article, j’évoquerai le lieu. J’ai choisi d’illustrer mon propos à partir d’une expérience personnelle.
C’est après mon divorce que j’ai décidé de quitter ma région natale, Orléans, pour Paris. S’installer à Paris, seule avec 3 enfants, loin de toute famille ? Quel drôle de décision, me direz-vous ! Au moment même où généralement, on fait le choix de se rapprocher des siens pour être soutenu.e, je décide de m’en éloigner.
J’ai tout entendu : « Attention, Paris est un coupe-gorge, évite de sortir le soir, évite certains quartiers… ». En guise d’accueil à Paris, j’ai entendu « en général, les gens quittent Paris pour élever leurs enfants dans un environnement plus sain et toi, tu t’installes ici ? » Pas très encourageant, n’est-ce pas ?


Voilà sans doute une explication parmi d’autres à mon installation à Paris après mon divorce :
Quand j’étais collégienne, à la fin des années 70, mes parents ont acheté une petite maison dans un village de moins de 2000 habitants. Ils avaient leur raison, leur environnement changeait et ne convenait plus à leur besoin.

De mon côté, je vivais une enfance en ville au cœur de l’activité des allées Camille-Flammarion à Orléans la Source, dans un quartier très dense où j’avais une grande liberté de circuler sur ces longues allées piétonnes débouchant sur le petit centre commercial, la bibliothèque et la piscine municipale, les lieux que je fréquentais régulièrement ; je m’y sentais bien. Le choix de mes parents m’a projetée dans une enclave, au fond d’un lotissement sans autre horizon que des rangées de maisons identiques, formant un rempart en périphérie du cœur du village. Comme un village en bordure d’un village.

Avec ceux qui fréquentaient le bar, les jeunes du village, nous jouions au flipper, buvions des verres et rêvions sur la musique sélectionnée sur le jukebox que nous alimentions au fil de l’après-midi.
Heureusement, je suis retournée sur Orléans lorsqu’est arrivé le temps du lycée. Les perspectives, les rencontres, les possibles s’étoffaient enfin. Et j’allais dans les bars, car ils représentaient -en dehors des livres- le lieu où je pouvais fuir l’enfermement.
J’ai ancré ce comportement de survie d’abord, puis d’habitude ensuite. J’observais des gens qui entraient et s’installaient, commandaient une boisson ou achetaient leur paquet de Marlboro ou de Camel, ceux qui déambulaient sur le trottoir derrière la baie vitrée. J’écoutais les bribes de conversations, les chansons du moment en fond sonore, les flippers qui claquent, les rires, les bises entre amis, l’odeur du café, le roulement de la balle et les coups des joueurs de bois dans le babyfoot… je me sentais en sécurité.
Alors Paris, c’était une évidence. Avec mon couple délité, j’ai cherché l’endroit où panser mes blessures, l’endroit dont j’avais besoin à ce moment-là. Et Paris a été ce lieu, cet environnement pendant 13 ans, où je me suis sentie en sécurité dans le bruit, l’anonymat et l’agitation.

Aujourd’hui, je vis à la campagne. Dans un petit village d’à peine 3000 habitants que j’adore, où les gens sont bienveillants, sympathiques. Mes voisins sont aussi calmes et paisibles que moi.
Ici, je crée des liens simples et vrais, je médite dans le silence, j’observe et j’apprends de la nature. Quand je traverse mon village en voiture pour rentrer chez moi, la route fait écho avec celle de mon adolescence que j’arpentais à pied pour rejoindre « le bar en bas de la côte ». Cette pensée me fait sourire à chaque fois, sans nostalgie ni grief, juste en paix avec celle que j’ai été là-bas, qui a contribué à forger celle que je suis ici.
Je me suis réconciliée avec l’idée que je me faisais du village. Mon ressenti d’adolescente était lié à mes filtres, mon état émotionnel du moment.
En conclusion, l’environnement dans lequel vous vivez correspond à vos besoins actuels. Il est en lien avec vos filtres, vos peurs ou vos joies, ce que vous y vivez, avez vécu ou ce que vous espérez y vivre.
Vous n’êtes pas votre environnement. Il sert votre développement. Il peut être une simple halte pour apprendre ou vous ressourcer avant de vous installer ailleurs. Il peut être la fondation sur laquelle vous construirez toute votre vie, depuis votre naissance jusqu’à votre disparition.
Note : Cet article est le premier d’une série sur le système de vie complet ou plus précisément sur votre Environnement. Vous pouvez sélectionner les thèmes en cliquant sur la catégorie.

Coaching de votre environnement
1-Notez les différents items de 1 à 10 (10 étant le maximum de satisfaction et 1 aucune satisfaction).
2-Que pouvez-vous mettre en place pour augmenter votre satisfaction sur l’un ou l’autre des items ?
3- Qu’avez-vous développé, appris, reçu ou offert, dans cet environnement ?
N’hésitez pas à partager en commentaire vos ressentis sur votre environnement actuel, passé ou celui que vous aimeriez dans l’avenir et pour quelles raisons.
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