Sophie Hesbois, Briseuse de chaines. Experte en transition de vie.

planète activités (1)
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DIS-MOI CE QUE TU FAIS, JE TE DIRAI QUI TU ES

La 5ème planète de notre système de vie est la planète Activités. Étroitement liée à la planète Moyens/possessions, elle fonde notre réalité dans la matière, elle est la manifestation de notre Soi par excellence… mais pas le but, pour cela, il nous faudra visiter la dernière planète.

De façon classique, lorsqu’un coach accompagne une personne, la première étape est de l’inviter à faire son état des lieux dans tous ses domaines de vie. C’est en proposant cet exercice, en le faisant moi-même, que j’en ai trouvé les limites et que j’ai créé le modèle de Système de vie en 6 planètes.

 

En effet, dans la roue de la vie classique, on retrouve 8 items : Environnement, Santé, Carrière, Finances, Couple, Amis/famille, Développement Personnel et Loisirs. (notez que vous trouverez toutes sortes d’adaptation encore plus enrichies sur le net)

 

Or, il arrive que les personnes célibataires – parfois malgré elles- se heurtent à l’item du couple comme un obstacle, une « case » manquante qui vient assombrir le travail d’évolution sur les autres domaines. Peut-être est-ce parce que je m’y suis heurtée de nombreuses années, qu’il m’est apparu que je devais réfléchir sur une autre organisation de la vie selon un angle moins terre-à-terre et surtout décloisonné, unifié, afin de donner une dimension holistique et spirituelle au système entier, quelque soit sa situation matrimoniale.

Roue de la vie

De même, la rubrique « Carrière » élimine d’entrée de jeu la mère au foyer, le chômeur etc, ce qui vient là aussi obscurcir les autres items et peut-être décourager celle ou celui qui entreprend de faire évoluer sa vie, sans pour autant avoir une ambition exclusivement professionnelle.

Je me souviens d’une conversation avec un ami à qui je confiais mon désir de jeunesse de fonder un foyer, d’élever des enfants et d’écrire des romans. Je n’avais, à l’époque, pas d’autres envies que de me réaliser au cœur de la famille et cette idée m’enthousiasmait. « Tu n’as donc pas d’ambition ! a-t-il répondu, surpris et peut-être un peu méprisant. Sa remarque m’avait interpelée car je pensais avoir une ambition et pas des plus simples :  réussir dans mon foyer.

L’ambition semble liée à l’aspect professionnel et en l’occurrence, à l’argent, les biens matériels, la possession, la renommée :  plus tu vises (et obtiens) un salaire ou un chiffre d’affaires élevé et plus tu as d’ambition. Plus tu es connu.e, admiré.e, plus tu as de biens, et plus cela indique que tu as fait preuve d’ambition et tu as réussi (on t’envie ou te modélise). Cette conception de la vie est le fruit de l’égo (liée à un besoin, évidemment). Il s’agit de montrer aux autres, de rechercher leur admiration, d’obtenir pour obtenir.

 

Le prix de cette ambition est la dépendance à autrui, à l’image que l’on renvoie, à ses possessions. L’ambition se mesure après coup, à ses résultats. Le chemin pour y parvenir, quant à lui, est douloureux, un véritable combat où nos valeurs peuvent être mises à mal, négociées voire bafouées.

 

Une fois obtenus la sécurité matérielle et le pseudo-contrôle de sa vie grâce à ses biens (on les retrouve bien organisés sur la planète Moyens/possessions, sous-tendus par le filtre de la peur), commence l’enfer : il faut garder à tout prix ce que l’on a et chaque jour, chaque évènement imprévu devient une menace. Autant dire que comme tout évolue, pour les personnes ambitieuses de biens matériels, d’apparences, la vie est une menace constante qui tente de les faire sortir de leurs habitudes, de remettre en question ce qu’elles ont, ce qu’elles montrent et donc, selon elles, ce qu’elles sont.

La planète SOI est alors annihilée ou en souffrance dans cette vision de sa vie.

C’est l’autre chaine de cette ambition. Avec la dépendance, l’ambition se confond avec l’accomplissement. Nombre de personnes s’échinent toute leur vie à se sentir complet à travers des biens, de l’argent, des honneurs, parfois même par la famille qu’elles affichent. Leur ambition est de montrer qu’elles ont « réussi » car elles ont « tout » ce que les autres pourraient leur envier. Bien sûr, tout cela est très subjectif.

La notion de réussite repose historiquement dans le fait de fonder une famille (heureuse !), de bien gagner sa vie, s’offrir une maison ou deux, un SUV ou deux, des vacances et autres voyages, bref d’afficher une certaine opulence, donner l’illusion que l’on peut obtenir et faire tout ce que l’on veut. C’est sur cette base que la société mercantile nous convainc de dépenser toujours plus pour se faire plaisir, pour le bonheur de nos proches, pour posséder mieux ou plus que son voisin, parfois en s’endettant sur des années.

Cette course effrénée pour afficher toujours plus, enferme dans une pression folle liée à l’obligation de maintenir son train de vie, d’être « parfait », de ne surtout pas faire un faux pas, de ne pas montrer ses failles, ni celles de son couple, de son poste, ou même de ses enfants, au risque de perdre l’admiration, les personnes ou les biens si difficilement obtenus.

Pourtant, satisfaire son ambition d’être mieux ou plus que les autres n’a pas de fin, elle ne conduit pas à la complétude ni à la satisfaction d’avoir réussi sa vie. Intimement, malgré tout ce qu’elles font pour maintenir leurs acquis (et probablement à cause de l’énergie dépensée à cela), ces personnes se sentent angoissées, stressées et insatisfaites sans savoir comment atteindre la paix.

hypersensibilité et domaines de vie

Cette croyance d’associer ou de comparer sa valeur intrinsèque d’être vivant à une valeur marchande, à l’idée de « mérite », est la raison principale de vos souffrances. Cette croyance se nourrit de vos échecs, de vos hontes, vos culpabilités pour se renforcer et vous convaincre que nous ne « valez » rien si vous ne pouvez pas montrer votre réussite selon des critères précis et fluctuants qui vous font consommer toujours plus.

Pourtant, la notion de réussite peut prendre tellement de sens plus ou moins favorables, qu’il y a fort à parier que si vous agissez à partir de ce système dettes-gains, vous tomberez vite dans la fatalité et les chemins sombres de l’addiction, la compulsion et autre moyen d’endormir sa frustration de ne pas faire (et être) ce que vous désirez vraiment.

Méfiez-vous de l’ambition, elle dispose, comme l’hydre, d’un grand nombre de têtes et la plupart sont complètement folles !

Pendant ce temps, d’autres personnes s’intéressent à réaliser leur être profond, à manifester leur véritable nature qui ne s’encombre ni de l’approbation des autres, ni de l’accumulation de biens, ni de chiffres sur leur compte en banque (ça ne veut pas dire qu’elles ne vivent pas dans l’abondance, juste qu’elles n’y sont pas attachées).

Elles vivent pour apprendre, pour manifester ce qui favorise la créativité, le lien, la joie et la paix. Il faut une bonne dose de connaissance de soi, de confiance et d’estime de soi pour vivre une vie où nos actions sont influencées par les 7 visages de l’intention (voir ici), où nous agissons avec intégrité, fidèle à nos valeurs, jusqu’à la paix, la liberté et la joie d’être SOI, complet. Cela devrait être notre ambition et elle ne se manifeste pas dans une seule activité professionnelle mais dans toutes nos activités quotidiennes, des plus triviales au plus élevées ! Notre ambition devrait se concentrer sur une seule pensée (la seule tête immortelle de l’hydre), notre liberté d’ETRE SOI.

"Notre ambition devrait se concentrer sur une seule pensée, notre liberté d’ETRE SOI."

Pour conclure sur ma réflexion autour de l’outil « roue de la vie », la rubrique « développement personnel » laissait chaque fois les personnes que j’accompagnais dubitatives. En effet, notre travail de coaching était déjà une façon de favoriser leur développement personnel sans compter que le développement personnel ne peut se distinguer de tous les autres items, chaque aspect de notre vie en évolution intègre de fait, un développement personnel et/ou collectif. La moindre transition de vie est un développement personnel en cours.

"La moindre transition de vie est un développement personnel en cours"

Enfin, les « loisirs » peuvent s’intégrer dans chaque activité. En effet, dès lors que l’on aime ce que l’on fait, il n’y a plus de notion de travail (notez que travail est issu du latin « tripalium » , un instrument de torture !).

Pour ma part, autant que je le peux, j’essaie de remplacer ce mot travail par « servir » (un terme employé pour toute activité que j’ai pu réaliser avec joie dans le cadre religieux) ou « œuvrer » ainsi que l’exprime Arnaud Riou à travers ce qu’il transmet et partage. Chaque mot dispose de sa propre énergie, son histoire et son sens. Tant que l’on envisagera son activité professionnelle (ou l’entretien de son habitat, de ses enfants…) comme un travail, nous continuerons d’être exploité.e et de nous laisser exploiter plus facilement. Il est temps de sortir de cet héritage et de nous mettre à servir ou œuvrer pour soi-même et pour les autres.  Cela n’exclut pas une contrepartie en argent ou autres échanges, la vie est un perpétuel mouvement de dons et d’abandons.

"La vie est un perpétuel mouvement de dons et d’abandons."

L’idée déjà, ne trouvez-vous pas, donne un regain d’énergie, d’enthousiasme ? un sentiment d’utilité, de remplir son temps de sens dans une activité choisie, volontaire ? ou au contraire, réalisez-vous que vous souffrez dans votre activité qu’elle soit professionnelle ou personnelle et avez-vous le désir de la faire évoluer ou d’en changer ?

Système de vie

J’ai donc transformé la roue de la vie et abouti après 3 années de réflexion à un système de vie holistique où tout ce que nous vivons, faisons, par choix ou par obligation, s’inscrit dans un ensemble unifié, complet, spirituel, que nous avons la responsabilité et le pouvoir d’enrichir et de faire évoluer.

La planète Activités, contient tout ce qui nous fait agir, sans exception. Elle permet de prendre conscience de ce qui occupe notre temps dans cette vie. C’est sur la planète Activités et sur la planète Moyens que nous trouvons l’utilisation du temps (et sur la 6ème planète). Aucun temps n’est inutile mais un certain temps peut être perdu, mal exploité et en prendre conscience, c’est déjà se préparer à l’utiliser autrement dans le but de faire évoluer ses autres planètes.

Par exemple, si je mange toute la journée, c’est une activité qui affecte de façon visible immédiatement la planète Santé et celle des Moyens et probablement, dans des proportions qui appartiennent à chacun, toutes les autres planètes.

Si je m’engage dans le bénévolat, je ne m’enrichis peut-être pas d’argent mais je développe nombre d’autres Moyens (un réseau, des amitiés, des compétences). Ces Moyens qui viennent enrichir la planète concernée, peuvent même m’ouvrir un jour, les portes d’une activité rémunératrice.

 

Si je suis parent au foyer, je ne gagne peut-être pas un salaire, mais je développe les mêmes qualités de créativité, de don de soi que si j’exerçais dans un métier de la petite enfance par exemple. J’apprends l’organisation, la patience, la créativité, etc, nombre de qualités que je pourrai mettre en avant lors d’un entretien professionnel.

 

En 1992, une époque où l’on ne s’autorisait probablement pas cette liberté, j’ai noté en bas de mon CV, maman de 2 enfants dans une rubrique « autres compétences ». Le recruteur, un homme visiblement ancienne école, m’avait regardé avec un petit sourire en coin, me demandant ce que je voulais dire par là, comme s’il cherchait en quoi cela pouvait servir le poste que je visais. Il est évident que pour lui, une femme affublée d’une ribambelle de gamins signifiait autant d’indisponibilités et d’absences aléatoires que d’enfants.

Sans me démonter, j’ai cité quelques qualités que j’ai développées et dont j’étais fière, pour faire face à la fois à l’éducation de 2 jeunes enfants, la gestion de la maison, et un emploi à temps plein. Ça en disait long sur mon organisation, ma capacité de travail, mon endurance, mon engagement…

Même s’il a balayé tout cela très vite comme des futilités, pour ma part, je suis restée droite dans mes convictions, je n’ai pas baissé les yeux ni bredouillée comme si j’avais honte d’utiliser les compétences de ma vie perso pour enrichir ma future vie pro. Certes, j’avais aussi les compétences « académiques » nécessaires au poste mais j’étais déjà intimement convaincue que la réussite professionnelle ne se joue pas uniquement sur des diplômes et j’étais dans mon authenticité en le partageant ouvertement ! (oui, j’ai obtenu le poste).

Chaque planète est un système en soi, en inter-relation avec elle-même et avec le système entier.

Ainsi, gravitent autour de la planète Activités, à la fois votre activité professionnelle qu’elle soit salariée ou entrepreneuriale (ou les deux à la fois), vos engagements culturel, cultuel, bénévole, familial, parental, et aussi vos loisirs, vos vacances, toutes les actions qui remplissent une journée. Il peut s’agir d’activités que vous entreprenez seul.e ou en collectif, ceci ajoutant un éclairage sur vos valeurs et besoins actuels.
N’oubliez pas : « Vous êtes ce que vous faites » ! (Carl Jung)

"Vous êtes ce que vous faites" (Carl Jung)

Retrouvez les autres planètes de votre système de vie (article sur la 6ème et dernière à venir) :

1 Environnement

2 Santé

3 Soi

4 Moyens/possessions

Coaching de vos activités

Revisitez les mois passés de l’année en cours :

Listez vos activités récurrentes sur la journée, la semaine, le mois, l’année.

Listez vos activités ponctuelles et relevez si elles reviennent de façon hebdomadaire, annuelle…

Quelles sont vos activités favorites ?

Quelle valeur satisfont-elles ?

A quel besoin répondent-elles ?

Quelles émotions vous procurent-elles ?

Quelles sont les activités que vous n’appréciez pas ?

Si vous continuez de les pratiquer, quels sont les avantages cachés ?

Que pourriez-vous modifier ou comment pourriez-vous les envisager pour en faire des activités plus agréables ?

Si elles ne vous apportent finalement rien de profitable, que pourriez-vous faire pour les exclure de votre vie ? (à condition que cela soit possible, nous exécutons chaque jour des tâches indispensables qui ne nous emballent pas pour autant, à nous de les envisager et les faire différemment) 

Si vous deviez donner un pourcentage de satisfaction à votre planète Activités, à combien s’élèverait-il sur 100 ?

Exemple :

40% : vous avez plus de souhaits que vous n’en réalisez, il se peut que vous ne retiriez pas de joie même dans ce que vous accomplissez si vous êtes obnibulé.e par ce que vous ne faites pas. Votre problème est sans doute que vous ne connaissez pas suffisamment les interactions entre des différentes planètes et les courants qui influencent votre système complet.

78% : vous réalisez la majorité de vos activités et cela vous rend heureux.se. Vous pouvez visitez vos autres planètes et choisir le domaine où vous désirez agir pour augmenter son pourcentage.

Plus le pourcentage est élevé, plus vous êtes satisfait de ce que vous réalisez, le monde – VOTRE monde – que vous créez !

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