
La planète « Moyens/possessions » est présentée comme la 4ème, après les planètes Environnement, Santé, Soi. En réalité, dans la construction de mon concept, elle a, jusque-là, été la 5ème mais au moment d’écrire cet article, elle s’est imposée à ce niveau.
Que regroupe cette planète pour chacun d’entre nous ?
C’est la planète de l’ «avoir ». Tous les biens concrets, visibles, qu’elle contient appartiennent à la matière et resteront dans la matière après notre passage sur terre.

Nous trouvons en lien avec la planète Moyens/possessions, les objets, l’argent, les biens de toute nature comme les habitations, véhicules et même des voyages ou vacances lorsque leur but est de « montrer », de nous identifier au matériel qui nous appartient.
Plus vous avez d’argent, plus vous pouvez vous offrir des voyages, des séjours ou des objets inaccessibles à d’autres.
C’est la planète de la comparaison et de la dualité par excellence. En effet, un jugement se porte dès qu’il y a comparaison entre deux ou plusieurs possibilités à partir de quelque chose de palpable, de visible ou d’audible. Quelque chose que l’on peut identifier.

Chaque évaluation positive ou négative est un jugement en lien avec la croyance, les besoins ou valeurs de celui qui l’exprime. Elle ne sera pas la même pour tout le monde car chacun a des filtres différents. De fait, plus vous affichez ce qui est convoité par d’autres, plus leur planète Moyens/possessions occupe de place chez ces autres ! Et si vous observez les autres par ce même prisme, votre planète Moyens/possessions occupe la même place pour vous que pour les autres. L’égo s’épanouit sur ce terreau de comparaisons ridicules et interminables, qui pousse à une compétition effrénée tout en vous éloignant de votre essence, du sens de votre vie.

Pourtant, la planète Moyens/possession est celle de tous les possibles. Souvent dénigrée comme la planète de l’avarice ou de la convoitise, elle devient la prison des personnes qui s’abiment dans le jugement, l’auto-critique, la honte ou la dévalorisation.
Cette planète devient celle du plafond de verre par exemple (alors qu’il se trouve en réalité ailleurs) car on focalise sur ses chiffres, ses gains, ses avoirs alors que le problème se situe sur d’autres planètes, comme celles des Activités (à suivre), mais aussi celle de la Santé ou de l’Environnement… sans parler de son alignement sur son véritable Soi ? Etes-vous suffisamment éclairé.e sur votre problème lorsque vous pensez chiffre, manque, perte ?
Ainsi, cette planète contient tous les dons, toutes les capacités, les potentiels qui vous permettent de « matérialiser » vos acquisitions. Son utilité est fondamentale car elle permet la manifestation à la fois de Soi (ce que vous faites et dites, le nom par lequel vous êtes connu.e) et du Soi (votre nature véritable, ce que vous ETES fondamentalement –voir article sur le SOI).

Afin de ne pas se perdre sur cette planète, les bonnes questions à se poser sont :
pour quoi ou pour qui je souhaite obtenir telle chose ou développer telle qualités ou capacités ?
Qu’est-ce que cela me permettra de réaliser qui me tient vraiment à cœur (ou en quoi cela va me permettre de manifester ma nature véritable) ?
Y a-t-il d’autres moyens pour développer ou obtenir ce qui me tient vraiment à coeur ?
Ce que nous possédons vise à servir un but, ça ne devrait pas être une finalité. Il y a une multitude de voies pour trouver le bonheur. Si vous n’en voyez qu’une, c’est que vous êtes aveuglé par l’aspect matériel et perdez de vue votre véritable mission.
Par exemple, l’une des raisons qui m’a fait quitter mon appartement en ville pour une maison à la campagne a été la quête de calme et de silence. Ce calme a pour objectif de m’aider à retrouver ma connexion avec moi-même, à me sentir en paix, pour réaliser l’activité qui me tenait à cœur au moment de faire ce choix : quitter le salariat pour l’entrepreneuriat. Et l’entrepreneuriat pour me sentir vivante, manifester ma créativité, mon inspiration dans le but de transmettre, de partager.
Il y a une foule de moyens et de possibilités pour atteindre le but de manifester son Soi véritable et se sentir aligné.e, à sa juste place ! Et, en toute honnêteté, cela dépasse les chiffres, n’est-ce pas ?
Et je crois que les chiffres suivent ceux qui pensent avant tout à manifester les attributs du Soi.
Lorsque j’ai aménagé dans ma maison, j’ai commencé par apprécier le changement dans mon mode de vie, le plaisir d’ouvrir mes volets sur la nature et le chant des oiseaux, j’ai repéré les infrastructures, services et commerces de proximité, j’ai dû m’adapter à un rythme ou un temps différent, notamment concernant le trajet pour me rendre à mon travail beaucoup plus éloigné et donc beaucoup plus long et contraignant.

En quelques mois, mon changement de « Moyens/possessions » allait me pousser à revoir mon activité professionnelle (planète « Activités » à suivre). Mon emploi n’avait plus de sens au regard de ce que je ressentais et à quoi j’aspirais dans mon nouvel environnement.
Il était insipide et absurde face aux compétences que je développais dans la rénovation de ma maison, l’assurance que je prenais dans la gestion et le suivi des entreprises de travaux, bref, je découvrais l’enthousiasme et l’énergie du challenge, de la nouveauté qui m’avaient tellement manqué dans ma routine bien réglée de citadine, occupant un petit appartement en location. Un logement que je quittais chaque jour à la même heure pour me rendre à mon petit poste de fonctionnaire de bureau et faire les mêmes choses. Pas que je dénigre ce que je faisais car je l’ai accepté tant que je n’ai pas été en mesure d’accepter que je désirais plus et surtout que je pouvais désirer plus (voir la planète suivante « Activités »).
La planète « Moyens » est donc étroitement liée à la planète « Activités ». L’une précède ou suit l’autre et les deux sont impactées lorsqu’un choix se fait pour l’une.
Voilà pourquoi à l’origine cette planète devait être la 5ème mais lorsque j’ai voulu écrire cet article, elle s’est imposée en 4ème place.
Mon dernier exemple personnel est dans cet ordre : j’ai d’abord acquis ma maison puis quitter le salariat. En général, les personnes exercent une activité et ensuite, acquièrent quelque chose avec le salaire de leur activité ou ils obtiennent d’abord une mutation puis s’installent dans leur nouvel environnement ou leur nouveau bien… mais j’ai toujours fonctionné à l’opposé de l’ordre établi.
D’où l’importance des questions précédentes ! Entre mon désir de vivre à la campagne, d’acheter une maison et celui de changer d’activité professionnelle, le changement d’environnement a été prioritaire compte tenu de mes projets futurs. Je pouvais commencer à développer des compétences pour l’entrepreneuriat avant de quitter le salariat. Mon espace de vie était essentiel pour trouver l’inspiration, l’énergie pour ces apprentissages, avant de libérer le temps alloué au salariat.

Je me souviens de mes collègues qui ne me disaient à juste titre « mais pourquoi tu cherches une maison à plus d’une heure de route, ton travail est ici ! » (j’habitais à 15 min en voiture, je rentrais parfois à pied, c’était un vrai confort).
J’enfonçais alors le clou en précisant que je comptais prendre les transports en commun pour réduire les frais, ce qui menait à 2h de trajets aller, idem pour le retour, 4 h par jour de trajets qui ne m’inquiétaient pas car j’étais convaincue qu’il s’agissait d’une transition très provisoire avant la rupture définitive de cette ancienne vie.
En réalité, de façon très pragmatique, je n’avais pas les moyens d’acheter proche de la ville, or si je voulais une maison, je devais m’éloigner dans la campagne. Je l’avais déjà expliqué et ils ne semblaient ne pas comprendre ce calcul imparable alors j’enchainais, bien moins rationnelle et leur rappelais que mon projet était de quitter la fonction publique, que j’avais demandé une rupture conventionnelle (rien ne disait, loin de là, qu’elle serait acceptée mais je refusais de penser prématurément au pire) et de fait, je concluais que je n’allais pas concentrer mon énergie autour de ce lieu que je désespérais de quitter à court ou moyen terme. Un grand silence suivait mes propos. Je sais à quel point s’était difficile pour eux de comprendre qu’une personne ayant la sécurité de l’emploi menace toute sa stabilité pour des projets très incertains et insécures. Il est difficile pour beaucoup de comprendre que le bonheur auquel ils aspirent se trouve justement hors de leur zone de confort, de leur biens et habitudes. J’étais insatisfaite de ma vie, elle ne me ressemblait pas, j’avais la responsabilité d’en changer et je le faisais avec l’énergie d’être MOI, la véritable MOi.

Si vous avez découvert les précédentes planètes dans les articles précédents (catégorie « je suis un système ») alors vous comprenez que je tenais compte de mes besoins relatifs à ma Santé, à mon Environnement et à ma nature véritable et tous réclamaient un changement radical dans mon intérêt.
Ma planète Santé me harcelait à coup de burn-out, de douleurs diverses, mon Environnement m’éclatait les oreilles et le crâne avec les crissements du tram toutes les 5 min à chaque virage sous mes fenêtres, les sirènes de police et autres cris des noctambules alcoolisés à toute heure de la nuit. Mon soleil, ma lumière intérieure, bien que très malmenée par le chaos ambiant, me murmurait de plus en plus souvent de fuir ce qui ne me ressemblait plus, qu’il était temps de prendre et d’occuper la place qui est la mienne ! Une place dans la paix !
Ainsi, vous commencez à comprendre que tout est lié, qu’une modification sur une planète à un impact sur les autres, en mieux ou en pire, que chacune interagit avec les autres, en prévention ou en soutien de la guérison, l’harmonie de l’ensemble, qu’en bougeant un aspect sur l’une d’elle, vous favorisez l’équilibre d’une autre ou de plusieurs autres…
Il reste deux planètes à découvrir et j’ai déjà abordé brièvement dans cet article le lien avec la prochaine planète, « Activités » (ce que vous faites, pourquoi vous le faites).

Coaching des moyens et possessions
Tout d’abord, notez que nos désirs concernant nos moyens évoluent, ce que vous voulez aujourd’hui ne sera pas forcément ce que vous voudrez (garder) demain. Tout va dépendre du besoin ou de la valeur qui est satisfaite.
Ce qui importe ici, c’est de savoir si vous êtes (toujours) satisfait de ce que vous avez, qu’il s’agisse de biens extérieurs ou de capacités et compétences ?
A quoi savez-vous que vous êtes satisfait (heureux) de ce que vous avez (très concrètement) ?
En quoi vos moyens ou vos biens vous permettent de vous rapprocher de celle ou celui que vous souhaitez devenir ?
Qu’Aimeriez-vous avoir, être ou développer/manifester comme capacités pour vous sentir plus en harmonie avec vous-même ?
Notez 5 actions que vous pourriez mettre en place pour faire évoluer vos moyens, biens ou capacités dans les 6 mois à venir ?
Laquelle pouvez-vous facilement mettre en œuvre dès aujourd’hui (qui ne dépende que de vous) ?
Si vos réponses aux questions vous conduisent à la conclusion que vous n’avez rien à changer, soit vous venez de vivre des changements et vous profitez tranquillement et joyeusement de votre nouvelle acquisition de connaissances, soit vous allez entrer dans une période d’ennui à plus ou moins long terme.
Il n’est pas de vie heureuse sans développement et il n’est pas de développement sans période d’ennui ou de vide pour cheminer vers une nouvelle lumière (connaissance). C’est la loi de l’évolution qui alimente et maintient l’équilibre de notre système de vie.
S’engager à améliorer chaque planète de son système de vie, c’est s’engager sur la voie de son accomplissement et de son bonheur durable. Cela commence par de petites actions, jour après jour.